C'était au temps où Bruxelles rêvait ...
A titre tout-à-fait exceptionnel, ce jeudi vous avez droit à deux articles pour le prix d'un.
Comme signalé dans l'article précédent, mercredi 21 juillet 2010, la Belgique était en pompes de fête nationale et, qui sait, peut-être une des dernières ... de ce Royaume créé de toutes pièces en 1830 par les alliés (de l'époque, qui ne sont plus les mêmes aujourd'hui) pour éviter un nouveau Napoléon français légèrement envahissant.
Le souverain choisi par les-dits alliés fut déniché quelque part en germanie (son vrai patronyme : de Saxe-Cobourg Gotha), devenu Léopold Ier tout court, prêta serment devant les corps constitués (sans élection aucune) en date du 21 juillet 1830.
Ces précieux renseignements m'ont été inculqués en première candidature de droit à l'Université d'Etat de Liège par un éminent professeur, je ne les invente pas.
La photo est prise dans un café quelque part en Belgique, lors du direct de la RTBF (chaîne publique de qualité soit dit en passant) consacré au traditionnel défilé militaitre l'après-midi du dito.
J'ai beaucoup apprécié le côté surréaliste à la Magritte de cette scène.
Sur l'écran TV, gros plan sur la Reine Fabiola, épouse du défunt Roi Baudoin Ier, l'un des frères de l'actuel Albert II.
Et m'est revenue en mémoire cette chanson du grand Jacques que les jeunes générations ne connaissent sans doute pas.
Elles ont tellement mieux à faire en consommant sans modération avec leurs téléphones portables dernier cri, la causette avec leurs "amis" sur Farce Book et autres Twitter, leurs séries TV (elle est pas plus belle, la vie ?), la lecture de Mangas asiatiques et de BD, leurs balladeurs à fond les manettes, les festivals de musique en tous genres, leurs jeux vidéo, le choix très pointu de leurs fringues de marque, la dernière automobile ou motocyclette qu'il faut absolument posséder pour ne pas paraître ringuard aux yeux des copainsl, la bouffe au Mc DO, un coke, un red bull, un alcool qui n'en a pas l'air mais qui accroche vite, par-ci, par là , ... et autres joyeusetés qui occupent tout leur espace neuronique (c'est tout petit, un cerveau humain).
Et qui plus est : avec l'abaissement de la majorité à 18 ans, les marchands en tous genre - et les Etats grâce aux taxes perçues - se frottent les mains cyniquement, autant de parts de marchés gagnées qui font grimper le profit, et le PIB itou !
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles chantait
C'était au temps où Bruxelles bruxelait
Place de Broukère on voyait des vitrines
Avec des hommes des femmes en crinoline
Place de Broukère on voyait l'omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l'impériale
Le cœur dans les étoiles
Y avait mon grand-père
Y avait ma grand-mère
Il était militaire
Elle était fonctionnaire
Il pensait pas elle pensait rien
Et on voudrait qu'je sois malin
C'était au temps où Bruxelles chantait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps où Bruxelles bruxelait
Sur les pavés de la place Sainte Catherine
Dansaient les hommes les femmes en crinoline
Sur les pavés dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l'impériale
Le cœur dans les étoiles
Y avait mon grand-père
Y avait ma grand-mère
Il avait su y faire
Elle l'avait laissé faire
Ils l'avaient donc fait tous les deux
Et on voudrait qu'je sois sérieux
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles dansait
C'était au temps où Bruxelles bruxelait
Sous les lampions de la place Sainte Justine
Chantaient les hommes les femmes en crinoline
Sous les lampions dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l'impériale
Le coeur dans les étoiles
Y avait mon grand-père
Y avait ma grand-mère
Il attendait la guerre
Elle attendait mon père
Ils étaient gais comme le canal
Et on voudrait qu' j'aie le moral
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles chantait
C'était au temps où Bruxelles bruxelait ...
(Chanson interprétée par Jacques BREL, Bruxelles, paroles : Jacques BREL, musique : Jacques BREL et Gérard JOUANNEST, 1962)